Historique
Nos ancêtres ont toujours su utilisé les matériaux dont ils disposaient localement pour répondre aux besoins de la construction.
Au Moyen-Age, la pierre qu’il fallait extraire des carrières, coûtait cher et était réservée aux bâtiments d’un caractère exceptionnel. Le bois, se trouvait abondamment sur l’ensemble du territoire et se travaillait avec des outils simples.
Ainsi au début de la Renaissance, les constructions « en bois » étaient les plus nombreuses.
La méthode dite « des bois longs », comparable à la technique actuelle dite « ballon-frame » était alors utilisée.
Cette méthode consiste à employer des poteaux d’une seule pièce dans lequel venait s’assembler des sablières horizontales. Ce procédé extrêmement robuste, présentait comme inconvénient la nécessité d’ utiliser de grands troncs bien rectilignes de 7 à 8 m. de long, un procédé difficilement adapté à la construction en ville.
Ce type de construction est toujours utilisé en Gascogne et dans les Landes.
Au milieu du 16ème siècle, est adopté la méthode dite « des bois court » permettant d’édifier les maisons étage par étage, comparable à la technique actuelle dite « ossature plate-forme».
Par la suite la construction à ossature bois évolue peu.
Au début du 20ème siècle, on peut estimer que la moitié des bâtiments construits sont à ossature bois et utilisent des pièces de seulement 11 cm. d’épaisseur.
La première guerre mondiale marqua un arrêt de la construction bois.
Après celle-ci, un nombre considérable de charpentiers ont disparus, peu de jeunes sont formés et il faut reconstruire vite.
Le recours à l’immigration de maçons, la découverte de l’acier et du béton et les énergies fossiles désormais abordables font qu’en France, la reconstruction se fait en maçonnerie que l’on qualifie, maintenant, abusivement de « traditionnelle », négligeant complètement le confort thermique qu’offrait la maison à ossature bois.
Dans d’autre régions du monde : Scandinavie, Amérique du nord, Australie, Japon, la construction des maisons à ossature bois, qui se trouvait au même niveau technologique qu’en Europe en 1914, ne cesse de progresser, et s’améliore par la mise en œuvre de matériaux nouveaux s’adaptant aux exigences d’habitabilité et de confort.
Aujourd’hui, aux Etats Unis et au Canada 90% des maisons individuelles sont faites en ossature bois alors qu’en Midi-Pyrénées seulement 6.9%…
Le Saviez vous?
Au début du 20ème siècle, on peut estimer que la moitié des bâtiments construits sont à ossature bois
Le Confort thermique et phonique
Confort thermique
En hiver
La maison ossature bois permet de réaliser une isolation performante du bâtiment, d’une part il est aisé de renforcer l’épaisseur d’isolant entre les éléments de la structure, ou de les doubler par l’extérieur.
D’autre part, le bois étant par nature faiblement conducteur, les ponts thermiques sont très fortement limités.
En été
La maison ossature bois offre à ses occupants, en été, un confort thermique important.
En effet, la faible inertie des matériaux la rend facile à rafraîchir en aérant la maison le soir quand il fait plus frais.
En privilégiant des isolants, tels que la fibre de bois, le chanvre… dans la construction en bois, un déphasage est ainsi créé entre le moment ou la chaleur pénètre dans les murs de la maison et celui où elle se diffuse dans les pièces.
Confort phonique
L’alternance de matériaux dit « masse » et de matériaux dit « ressort » dans la constitution des murs ossature bois, optimise l’absorption des bruits.
La résistance au temps
La maison en bois résiste très bien au temps.
En effet l’utilisation dans la construction, d’essences de bois bien spécifiques permet de garantir la longévité de la construction en bois.
Chaque essence de bois ayant ses caractéristiques :
– de durabilité naturelle : correspondant à la résistance des bois aux attaques biologiques (champignons, insectes de bois sec et termites),
– de classe d’emploi : correspondant aux différentes situations de mise en œuvre.
Ses caractéristiques pouvant être améliorées par des traitements certifiés.
L’entretien longtemps considéré comme très contraignant était un véritable frein à la construction en bois. Désormais, l’utilisation d’essences de bois adaptées permet de ne pas envisager de traitement, ce qui induit toutefois une patine naturelle (grisaillement). Pour ceux qui ne souhaitent pas de changement de teinte du bois, les traitements ayant évolués (saturateurs), leur application est aujourd’hui simplifiée.
D’autre part, la structure des maisons à ossature bois, est protégée par son revêtement de façade (bardage), si bien que sa dégradation éventuelle n’atteindrait pas la structure porteuse dont il est séparé par un vide d’air et un écran pare-pluie.
La résistance au feu.
Si le bois est un combustible, il a une excellente tenue au feu comparativement à d’aux autres matériaux.
En cas d’incendie, de par sa faible conductivité thermique, le bois transmet la chaleur 12 fois moins vite que le béton, 250 fois moins vite que l’acier. Par conséquence le cœur des éléments en bois est protégé plus longtemps.
D’autre part, lors de la combustion, il se forme en surface des éléments en bois, une couche carbonisée qui, étant huit fois plus isolante que le bois lui-même, freine sa combustion.
De ce fait, le bois se consume lentement et conserve plus longtemps que les autres matériaux sa résistance physique.
Enfin le bois dégage 1500 fois moins de gaz toxiques que de nombreux autres matériaux.
Pour toutes ces raisons, la réglementation, autorise les pompiers à intervenir plus longtemps sous une structure en bois que sous une structure en béton ou en acier.